MUSEE DES GLACIERS

Parce que nous sommes les témoins privilégiés d’un phénomène local qui, à l’échelle planétaire, va bouleverser le cours de l’humanité.

 

 

Nous sommes face à un phénomène climatique irréversible et sans précédent. L’intérêt aujourd’hui est de tirer parti de ce changement historique pour montrer et présenter au plus grand nombre un phénomène dont finalement nous sommes les témoins privilégiés. En prenant l’événement dans l’échelle universelle du temps, il est absolument exceptionnel de pouvoir vivre un tel changement. Bien que les conséquences soient énormes et difficilement mesurables, nous avons la chance de pouvoir en être les spectateurs. Mais en témoigner doit aussi être notre devoir.

Notre but est de permettre une prise de conscience, celle de la disparition des glaciers comme événement exceptionnel et unique dans l’histoire de l’humanité. Montrer que la disparition des glaciers est moins dramatique que la manière dont les peuples vont réagir et survivre à cet événement. C’est précisément cette transition qu’il va falloir désormais apprendre à gérer.

En effet, en tant que spectateurs de ces événements climatiques, nous sommes responsables des actions ou des inactions que nous déclenchons. Notre devoir de citoyens de cette planète n’est plus d’observer l’action en pensant qu’elle appartient aux autres, mais de transformer les observations de chacun en actions durables pour tous. Antoine de Saint-Exupéry le formulait déjà : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »

Ouvrir à la connaissance de manière simple, ludique, scientifique, interactive un phénomène dont chacun qui vit dans les régions alpines est le témoin, mais n’en a pas forcément conscience.

Eduquer, divertir et transmettre. Le musée doit être conçu pour les générations de demain et adapté aux modes de consommation actuels et futurs l’information. Visuel, audiovisuel, ludique, interactif, tourné vers les nouvelles technologies. Patrimoine de notre pays qui disparaît discrètement au fil des ans, les glaciers représentent aujourd’hui un enjeu vitale pour notre société et les pays qui nous entourent.

Fortune blanche acculée sur les plus hauts sommets des alpes, leur durée de vie ou plutôt de survie ne devrait guère atteindre la fin du siècle. Un musée résolument tourné vers les générations futures. Adapté aux futurs technologies et aux futures modes de consommation de l’information. L’intégration de principes de développement durable dans la pédagogie conduit enfants et adolescents à adopter des comportements responsables.

UNE VISITE SANS FIN   

DU MUSEE PHYSIQUE AU MUSEE VIRTUEL

L’objectif est double : proposer un espace de visite complémentaire, supplémentaire, infini aux visiteurs et préserver le contenu pour les générations futures.

Inciter le visiteur à s’enrichir davantage sur un sujet qui l’intéresse et à revisiter le site. Prolonger des idées et des concepts dans le cyberespace. Toucher des visiteurs ou un public qui n’aurait peut-être jamais la possibilité de se rendre physiquement dans un tel musée.

Donner la possibilité de visiter à travers des archives avec tous les avantages d’un musée véritable et les avantages de la virtualité : on y accède quand on veut depuis où on veut. Le visiteur peut se promener dans les allées, les salles, se perdre ou bien aller chercher des informations précises et exhaustives. On peut également utiliser le musée comme Bibliothèque multimédia.

Le bâtiment (l’enveloppe) a souvent tellement d’importance qu’il en devient le symbole du musée. A l’intérieur des murs, on doit mettre en scène à la fois des œuvres et le passage des visiteurs à travers ces œuvres, il y a là un évident travail de scénographie. Dans un musée « traditionnel », une infime partie des collections du monde est visible, mais avec un tel musée, il n’y aucune limite dans la présentation des œuvres.

Les acteurs de l’industrie des loisirs et du divertissement sont les plus grands concurrents des musées, le mode de diffusion des contenus doit donc être moderne afin de capter l’attention du public. Les informations ne sont pas uniquement mises à disposition de manière brute comme une suite de connaissances mais elles sont mises en scène afin d’intéresser et d’attirer le plus grand nombre. Le musée virtuel peut et doit proposer cela. Avec un équilibre entre le mandat didactique traditionnel assigné au musée et l’exigence de vulgarisation et de divertissement par la forme interactive.

Internet et les technologies de l’information et de la communication peuvent répondre à la problématique des musées. Internet au même titre que la photographie peut constituer un véritable musée virtuel s’il dépasse la collection muséale. La mise à disposition du patrimoine sur internet permettra des rapprochements entre les œuvres, les collections, les informations, le patrimoine en général, la culture.

Le musée virtuel viserait plusieurs publics et mettrait en place, pour chacun d’eux, des offres appropriées. Les principaux publics visés seraient les suivants :

  • Le grand public (public prioritaire). Il pourra visualiser des expositions virtuelles et consulter les collections numérisées dans leur ensemble, avec des méthodes spécifiques.
  • Les spécialistes et les chercheurs auront un point d’accès à une large partie du paysage muséal suisse.
  • Les enseignants, les élèves, les étudiants trouveront dans ce musée des ressources et des outils adaptés à leurs besoins.
  • Les Suisses de l’étranger auront une possibilité́ intéressante de rester en contact avec le patrimoine de leur pays, grâce aux vertus de déterritorialisation d’Internet.
  • Le public international